Mention de source
Nancy Vickers

Biographie

Née au Liban en 1961, Nadine Ltaif a passé les treize premières années à Beyrouth avant d’immigrer à Montréal en 1979. Dès son premier recueil de poèmes, Les métamorphoses d’Ishtar, paru en 1987, elle a été remarquée par sa manière de traiter l’expérience de la migration et de l’exil en puisant dans les mythologies du Moyen-Orient tout en mesurant ses récits aux réalités de son pays et de sa ville d’accueil. Inspirée aussi bien par la poésie arabe et japonaise, l’œuvre de Nadine Ltaif est aussi ancrée dans le féminisme. Son recueil Entre les fleuves a été finaliste au prix Nelligan, le plus important prix de poésie pour la relève au Québec. Traduite dans quelques langues et elle-même traductrice, elle a fait des études de lettres à l’Université de Montréal et elle collabore à une compagnie de production cinématographique. Elle est cofondatrice et coéditrice de la revue numérique Mïtra. Son dernier livre, Chant des créatures, est paru en 2024.

Son blogue : https://lescarnetsdishtar.blogspot.com/

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Plusieurs :

« El Desdichado », de Gérad de Nerval (Les Chimères)

« Pour faire le portrait d’un oiseau » de Jacques Prévert (Paroles)  

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J’ai commencé à quatorze ans lors d’un voyage à Rhodes en Grèce. Je vivais encore au Liban. 

En 1987, j’ai publié mon premier livre de poèmes (Les Métamorphoses d’Ishtar, aux éditions Guernica), première édition. 

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Comme un écrivain, un cinéaste, un artiste, le poète pense tout le temps à sa prochaine création. Même s’il est occupé à faire autre chose : enseigner, collaborer à des films, diriger des revues, organiser des lectures…

Si vous avez un poème dans notre anthologie, qu’est-ce qui vous a inspiré lors de son écriture ?

Les Métamorphoses d’Ishtar est un long poème qui raconte la guerre du Liban, l’exil, et la venue à Montréal, sous forme d’une fable : c’est une oie qui raconte son voyage. Au départ il s’agissait d’un mémoire de maîtrise en création littéraire à l’Universié de Montréal sous la direction de Monique Bosco. Il portait le titre L’odyssée du Phénix. Il puisait aux sources des tragédies grecques et des Mille et une nuits, du français et de la langue arabe. Une réflexion sur la traduction et la création accompagnait le mémoire. 

 

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

« Le lac » d’Alphonse de Lamartine

Publications

Titre
Les Métamorphoses d’Ishtar suivi de Entre les fleuves
Maison d'édition
Noroît
Date
2008
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Scènes de Carthage
Titre
Le rire de l’eau
Maison d'édition
Noroît
Date
2004
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Cyclamens
Titre
Chant des créatures
Maison d'édition
Noroît
Date
2024
Type de publication
Recueil
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